« Taxer moins et travailler plus, et certainement pas l’inverse ! » Alors que le projet de loi de finances 2025 fait l’objet de moult débats à l’Assemblée nationale depuis plusieurs semaines, et au Sénat depuis ce lundi 18 novembre, le ministre de l’Économie, Antoine Armand, est monté au créneau dans un entretien au Parisien publié ce jeudi. Membre du parti présidentiel Ensemble pour la République (EPR), il a mis en garde le Premier ministre Michel Barnier : « Les entreprises ne doivent pas être la variable d’ajustement. »

« Attention à l’impôt de trop ! » a-t-il martelé, alors que l’idée d’une augmentation du versement mobilité, contribution patronale pour financer les transports en commun, fait son chemin. Il a expliqué que sa famille politique « porte un message : ce n’est pas en matraquant les entreprises et en augmentant le coût du travail que l’on crée de l’emploi et de la croissance ». Comme le ministre du Budget Laurent Saint-Martin, il défend entre autres l’idée d’une atténuation de la hausse des charges patronales.
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Le chef du gouvernement est implicitement visé dans cet entretien, lui qui porte l’idée de revenir sur une partie des exonérations de charges des entreprises et qui fait face aux critiques de tous bords, notamment des départements et des maires. « Il faut aller le plus loin possible pour préserver les allègements de cotisations », a-t-il insisté, appelant à avoir « le courage de faire plus d’économies ». Malgré une opposition au Premier ministre sur certains points, le ministre de l’Économie insiste pour rappeler la confiance qu’il lui porte : « Dès le départ, Michel Barnier a rappelé les acquis du président de la République. »

« Un pays qui taxe trop, qui dépense trop »

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« Beaucoup de propositions ont été faites à l’Assemblée, avec trop souvent l’objectif de taxer davantage et dépenser davantage. Or, on est déjà un pays qui taxe trop, qui dépense trop, et qui ne travaille pas assez », a-t-il regretté. Selon lui, dévier de la ligne menée par Emmanuel Macron depuis 2017 relèverait de « [l’]erreur fondamentale ».

Un positionnement salué sur X par le chef de file des députés EPR et ancien Premier ministre, Gabriel Attal : « Interview juste et responsable du ministre Antoine Armand. […] Nous continuons à défendre la compétitivité de notre économie au service de l’emploi. Des chemins alternatifs à la hausse des charges existent. »